Zoschau, Est de l’Allemagne : il a plu la veille, les champs sont encore trop humides pour y rentrer. Un jour parfait pour faire inspecter les machines. Le John Deere 8403 de Steffen Tkacz attend déjà sur les pavés de la cour. « Mon tracteur, c’est mon bébé », confie l’agriculteur de 57 ans. « Ça fait déjà huit ans qu’il m’accompagne, il a 4 000 heures au compteur. » Sur l’exploitation, c’est le tracteur de tête : « Je l’utilise pour tout : préparation du sol, pulvérisation… La fiabilité est donc essentielle. » Steffen Tkacz travaille une centaine d’hectares, principalement en betterave sucrière, maïs et blé.
Ce matin-là, Thomas Merkel est venu inspecter le 8403. Le trentenaire est employé depuis près de dix ans comme technicien SAV John Deere. Autant dire qu’il connaît le modèle comme sa poche, et sait où regarder en priorité. « Il faut notamment garder à l’œil l’essieu avant et les courroies VariCool », commente-t-il.

Un échange avec le client précède l’inspection proprement dite. Durant cet entretien, l’expert recueille déjà des informations précieuses.
Une passion pour les machines
Le jeune technicien est passionné de matériels vert et jaune depuis son enfance. Sur l’exploitation familiale, il n’y avait que des John Deere. « Mon père n’aurait même pas envisagé de conduire une autre marque », se souvient-il. Sa fascination pour les machines est donc une seconde nature. En Allemagne, « beaucoup veulent faire de la mécanique auto », explique-t-il. « Je trouve ça totalement ennuyeux. Les pièces et les modèles sont toujours les mêmes. Il y a beaucoup plus de diversité dans le machinisme agricole. Et comme on travaille souvent dehors, dans le champ, et pas à l’atelier où on a tout sous la main, ça demande un esprit d’improvisation. »
Des procédures et de l’expérience
Lors de l’Expert Check, Thomas Merkel suit un protocole fixe qu’il déroule sur sa tablette, mais fait tout autant appel à son expérience – et à ses cinq sens. « J’écoute le moteur, et je peux déjà dire s’il tourne bien. Ensuite, je sens, par exemple l’huile moteur, pour voir si elle a une odeur de brûlé. » Il ajoute avec un sourire : « Si je trouve une fuite quelque part et que je ne sais pas immédiatement de quel fluide il s’agit, il m’arrive aussi de goûter. »
Un échange avec le client précède l’inspection proprement dite. « Lors de cet entretien, je peux déjà apprendre des détails importants », explique le technicien. L’agriculteur Steffen Tkacz rapporte de la condensation d’eau dans la cabine et un bruit sur l’essieu avant lors du braquage. Thomas Merkel écoute attentivement et se met au travail. Il commence par la cabine, lit les codes d’erreur, contrôle le siège. Ensuite, il s’attaque au problème de la condensation – et détecte rapidement l’erreur : « La climatisation doit être nettoyée et désinfectée. »
Thomas Merkel passe en revue les points de contrôle un par un et note les anomalies. Ce faisant, il garde bien en tête que l’Expert Check répond à un objectif d’économie pour le client : toutes les réparations ne doivent pas être effectuées immédiatement, certaines peuvent aussi attendre la fin de la campagne. L’Expert Check est avant tout une mesure de prévention, souligne-t-il : « Ça ne coûte pas très cher au client, mais cela induit de fortes économies car je détecte très tôt ce qui pourrait se transformer en un vrai problème, et l’agriculteur en est informé à temps. »
La rentabilité avant tout
En bon exemple, ici : le grincement de l’essieu avant. Thomas Merkel détermine rapidement que le problème provient de l’arbre de transmission. Et il rassure immédiatement l’agriculteur : « Il suffit de graisser pour le résoudre. » Sans ces quelques opérations, une panne bien plus coûteuse aurait pu en résulter.
Lors du contrôle de la direction et du système VariCool, l’expert a aussi repéré une pièce à remplacer prochainement : « La courroie VariCool est fortement usée. Elle tiendra encore sur cette campagne, mais il faudra la changer ensuite. Sinon, le tracteur est, de manière générale, en très bon état. » L’agriculteur Steffen Tkacz est satisfait. « J’effectue moi-même une maintenance quotidienne, et je veille à ce qu’il reste en bon état », précise-t-il.

Thomas Merkel colle l’autocollant Expert-Check sur la cabine du conducteur.
Pour finir, Thomas Merkel passe en revue les résultats avec l’agriculteur sur la base de la liste de contrôle. Après quoi la clé est rendue au client. Désormais, celle-ci est accrochée à un porte-clé « Expert-Check ». L’agriculteur Steffen Tkacz résume : « Cette année encore, l’Expert-Check a valu le coup. Je sais maintenant où j’en suis et je peux attaquer la nouvelle campagne en toute tranquillité. »